CRITIQUE – Breathe : Claire Foy au chevet d’Andrew Garfield dans un mélo plein d’espoir

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Andy Serkis met en scène l’histoire vraie d’un couple dont la vie est bouleversée par la maladie dans l’Angleterre des années 1960. Un combat poignant qui insiste malheureusement moins sur leur amour indéfectible que sur l’aspect médical.

« Tout est vrai », nous précise d’entrée le générique. Breathe nous plonge dans l’Angleterre de la fin des années 1960. Robin, jeune premier plein d’avenir, fait la rencontre de la belle Diana lors d’un évènement mondain. Coup de foudre. Mais le conte de fées vire au cauchemar quand le jeune homme contracte la polio qui le laisse tétraplégique, sa vie n’étant plus suspendue qu’à un respirateur.

Cette histoire, c’est donc bien celle de Robin Cavendish qui a révolutionné l’histoire de la médecine et fait sortir les patients des hôpitaux. Il va s’installer chez lui, mettre en place un fauteuil roulant lui permettant de se déplacer malgré son respirateur et défier tous les médecins qui ne lui donnaient plus que quelques mois à vivre. Le récit est poignant, surtout quand on sait qu’à la production du film – le premier derrière la caméra pour Andy Serkis – se cache le fils du couple.

Moins émouvant qu’Une Merveilleuse histoire du temps

L’amour que se portent Robin et Diana leur a permis de traverser toutes ces épreuves. Le film le démontre bien. Mais pas assez. Le début de leur relation est évacué tellement rapidement – en dix minutes, on passe de la première rencontre à l’annonce d’une grossesse – qu’on n’a pas le temps de s’attacher à la romance naissante. Ce qui pénalise nos émotions par la suite. Les Guimauves que nous sommes n’ont pas versé de larmes devant Breathe alors qu’elles étaient complètement desséchées en sortant de la projection d’Une merveilleuse histoire du temps, consacré à Stephen Hawkings et Jane Wilde. Eux aussi ont affronté la maladie et tout bouleversé grâce à leur amour.

Mais Breathe reste un mélo plein d’espoir qui convoque d’autres questionnements que ceux de la romance. Sur la vie. La mort. La force du film réside aussi dans son casting cinq étoiles. Claire Foy est très juste en mère courage qui ne se laisse pas démonter face à un mari qui souhaite d’abord mourir plutôt que vivre. Quant à Andrew Garfield, il campe à merveille cet homme qui réapprend peu à peu à vivre malgré le handicap. Les fans de Downton Abbey retrouveront avec plaisir Hugh Bonneville (Robert Crawley) et Ed Speelers (Jimmy Kent).

 

Breathe (2017)
d’Andy Serkis, avec Andrew Garfield, Claire Foy et Hugh Bonneville
disponible en e-cinéma depuis le 1er novembre

Notre avis :
Beaucoup


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J'avais vu Dirty Dancing avant même de savoir marcher et les téléfilms du début d'après-midi de M6 n'ont aucun secret pour moi. La plus belle des preuves d'amour ? Le "si tu sautes, moi je saute pas vrai" de Rose et Jack alors que le Titanic est en train de couler.

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