Pourquoi Love, Simon est la romance parfaite

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Sur la liste des histoires d’amour qu’on attendait le plus cette année, Love, Simon nous a touchés en plein coeur. Drôle, subtil et très émouvant.

Sur le très populaire Internet Movie Database, il décroche la note plus qu’honorable de 8,1 sur 10. On lui rajouterait facile deux points de plus. Quitte à sortir des clous. Parce que c’est tout ce que fait Love, Simon pendant 1h50. Le film de Greg Berlanti vient dépoussiérer un genre qui s’était quelque peu reposé sur ses lauriers ces dernières années. Et pas seulement parce qu’il offre à Hollywood sa première histoire d’amour gay au premier plan dans une romance teenage.

Le pitch ? On vous le rappelle brièvement.  Simon, 17 ans, a un « gros secret » : il est homosexuel. L’adolescent commence à échanger en ligne avec Blue, un autre élève du lycée qui lui aussi aime les garçons. Un camarade de classe dont il va tomber amoureux et dont il ne connaît pas l’identité. Ajoutez à cela la peur d’en parler à ses proches et les combines qu’il devra mettre en place pour qu’un camarade trop curieux (et bien mal intentionné) ne fasse pas son coming out à sa place, et vous voilà dans le quotidien compliqué de Simon.

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Pas de pathos, pas de clichés

Le coming out de Simon est justement ce autour de quoi s’articule le film. Sans jamais sombrer dans le pathos. Ni dans les clichés. Il y a bien cette scène qui voit notre héros danser sur « I Wanna Dance With Somebody » de Whitney Houston mais c’est tellement frais qu’on en redemanderait presque. Tout sonne toujours juste et c’est en partie dû à l’interprétation sans faute du casting. On tremble pour Nick Robinson (Simon), on est conquis par Jennifer Garner (Emily, la mère de Simon) et on fond devant l’émotion de Josh Duhamel (Jack).

©20th Century Fox

On rit aussi, beaucoup. Car les répliques sont subtiles, pleines d’humour et ancrées dans leur époque. Le président Donald Trump a droit à plusieurs références, Bill Cosby également. Love, Simon s’inscrit dans son époque et ouvre une réflexion plus large sur la difficulté des jeunes homosexuels à se livrer à leurs parents et amis. « Pourquoi l’hétérosexualité est-elle la norme ? », s’interroge Simon dans une séquence où ses amis font le coming out de leur hétérosexualité devant leurs proches.

On ressort du film bouleversé, non sans avoir versé quelques larmes. Mais conquis. Comme suspendu en haut de la grande roue dont n’arrête pas de parler notre héros comme une métaphore de sa vie, avec ses hauts et ses bas. L’amour guimauve, c’est bien. C’est encore mieux quand il va plus loin et soulève des questions de société. Sans compter que Love, Simon devrait aider de nombreuses personnes à ne plus avoir peur. Ne plus avoir peur d’aimer qui l’on veut. Et surtout de s’aimer tel que l’on est. C’est sans doute ça aussi, la magie du cinéma.

Love, Simon (2018)
de Greg Berlanti
Avec Nick Robinson, Katherine Langford, Jennifer Garner et Josh Duhamel.
En salles le 27 juin 2018.

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Notre avis :
A la folie


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J'avais vu Dirty Dancing avant même de savoir marcher et les téléfilms du début d'après-midi de M6 n'ont aucun secret pour moi. La plus belle des preuves d'amour ? Le "si tu sautes, moi je saute pas vrai" de Rose et Jack alors que le Titanic est en train de couler.

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