Pour son « Dernier été à Tokyo », Sophia s’apprête à plier bagage et à rejoindre les États-Unis après quatre ans passés dans la capitale japonaise. Mais l’heure des adieux va coïncider avec celle des retrouvailles avec Jamie.
L’amour n’a pas d’âge. Il n’a pas de durée type non plus. C’est ce que Sophia et Jamie, 17 ans, vont apprendre pendant la semaine qu’ils vivront intensément, comme si c’était la dernière. La dernière entre eux en tout cas car si lui fait son retour à Tokyo après un an aux États-Unis, elle s’apprête à faire le chemin inverse. Entre deux cartons, les deux ados qui ont toujours eu une relation compliquée renouent peu à peu à travers les dédales de la capitale japonaise, symbolisée par le quartier de Shibuya, où se trouve le plus grand passage clouté du monde.
C’est là qu’ils se revoient pour la première fois, en compagnie de leurs amis Mika, Dave et Caroline. Là ensuite qu’ils mettront des mots sur leurs sentiments. Là enfin qu’ils se diront je t’aime. Le tout, en sept petits jours, que le lecteur voit défiler à travers un compte à rebours ultra-présent à chaque début de chapitre. Sept jours, c’est aussi le temps qu’il m’a fallu (entre trois tramways et deux métros) pour lire Dernier été à Tokyo , le premier roman de Cecilia Vinesse.
Un lexique pour ne pas être complètement lost in translation
Au-delà de l’amour adolescent, l’auteure, qui a comme son héroïne grandi entre le Japon et les Etats-Unis, laisse surtout parler son amour de Tokyo, nous emmenant dans les quartiers les plus emblématiques de la ville. J’aurais pu être totalement lost in translation (tiens, tiens, c’est aussi signé d’une Sofia…) face aux noms japonais sans le lexique présent en début de roman. Alors j’avoue que j’ai vite oublié de faire page arrière à chaque inconnue niveau vocabulaire pour poursuivre l’histoire aux côtés de Sophia et Jamie.
Ce qui me reste une fois la dernière phrase lue ? Un avant-goût très alléchant de la vie d’Occidentaux au cœur de Tokyo, que je m’apprête à découvrir pour la première dans quelques semaines. Publié chez Pocket Jeunesse, le roman est conseillé « à partir de 15 ans ». Mais même si vous en avez dix de plus, vous pouvez largement vous laisser tenter par cette histoire qu’on sait condamnée mais qu’on veut voir se former quand même. Car comme dit plus haut, l’amour n’a pas d’âge. Celui des belles love stories non plus.